Saviez-vous que, dans le passé, la passion pour les tulipes en Hollande a atteint une ampleur telle que des fortunes ont été dépensées sur un seul bulbe ? Ainsi, en 1635, à Amsterdam, la tulipe « Semper Augustus » a-t-elle atteint plus de 5000 florins, soit l’équivalent de la valeur d’un immeuble bourgeois d’alors !Même aujourd'hui, il reste encore beaucoup d'argent à se faire à partir de ces gracieuses fleurs (ou plus généralement d’une fleur provenant d’un bulbe). Une des caractéristiques de ce type de fleurs est qu'elles se multiplient chaque année. Donc, vous les plantez à l'automne, elles fleurissent au début du printemps et l'été, puis elles se multiplient dans le sol juste au-dessous de la surface.
Là où vous plantez un bulbe (si possible rare), vous pourriez obtenir quatre plants, voir plus. Vous pouvez les diviser entre eux, les séparer et de les vendre.
Mieux que tout, leurs fleurs font leur pub elles-mêmes! Mettez un panonceau dans votre jardin au printemps lors de leur floraison, et ceux qui en seront tombé amoureux, pourront les acheter chez vous à l'automne.
N’est ce pas une bonne idée?
Lors d’un récent marché rural local, j’ai vu un jardinier entreprenant qui vendait avec un incroyable succès des bulbes d’iris à 5 € pièce.
Dans le même registre, mais en plus développé, vous pouvez aussi créer un business horticole uniquement à partir de racines de fleurs.
Je dis « business », car oui, on peut très bien en vivre, même à une petite échelle, et en partant d’une tout petite surface.
Prenez l’exemple de Lindsay d’Aoust, la Canadienne de l’Hudson. Voici un exemple parfait de « comment produire un maximum sur une surface minimum ».
Elle vend des racines qu’elle divise à chaque automne. Sa passion, c’est les pivoines. Une passion, mais un commerce aussi qu’elle fait grâce à Internet, aux 4 coins du monde. Chaque année, elle met quasiment toute sa récolte à la Poste.
L’option qu’elle a choisi, c’est se spécialiser. Pivoines de Chine, de l’Himalaya, des Etats-Unis, de France, d’Angleterre, des Pays Bas, de Nouvelle Zélande, etc… Sur à peine plus d’une trentaine d’ares de terrain, elle en cultive près de 400 variétés.
Mais elle vise loin. Son marché, c’est le monde entier.
Le défi, c’est de savoir trouver les pivoines, où qu’elles soient sur la planète, et surtout de choisir les plus belles. De les rassembler pour en faire une collection qu’elle cultivera ensuite amoureusement sur sa terre.
Une collection, oui, car les pivoines que Lindsey cultive sont plutôt rares. C’est qu’elle mise sur le marché des collectionneurs.
Planté à l’automne, elles sont cultivées pendant 3 saisons. Ensuite, elles sont déterrées et divisées. Un plant de 3 -4 ans donne environ 4 divisions. Chaque division de racines est vendue en moyenne à 35 $ CAN (24 euros environ). Certaines de ses merveilles intersectionnelles peuvent se vendre jusqu’à 190 $ CAN (env. 130 euros).
Non seulement ces plans proviennent d’un peu partout dans le monde, mais ses divisions sont revendues un peu partout dans le monde, même en Russie, en Finlande ou en Norvège.Et le plus drôle, c’est que ses clients la visitent chaque jour. Virtuellement. Son bureau de vente, c’est son site internet.
Les pivoines qu’elle y propose ne se trouvent pas dans les jardineries. Les gens se placent donc devant leur ordinateur et font quelques recherches. C’est là qu’ils trouvent rapidement le site de Lindsey.
Selon elle, il s’agit là d’une niche qui ne se tarira pas de si vite, contrairement au marché local qui peut être saturé en une saison. Grâce à l’Internet, même en étant tout petit, tout à chacun peut créer un commerce international à petite échelle. Mais qui peut mener loin !
http://www.paeonia.com (Sources : Radio Canada)
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